appelez moi Plissken..........

Je me souviens de ce 13 Novembre 1996 comme si c'était hier, j'ai supplié mon amoureux de l'époque (mon mari aujourd'hui) pour aller au cinéma le jour même de sa sortie.

Pensez vous donc, depuis le temps que j'attendais cela.

Depuis ce jour de 1986 où j'avais vu à la télé "New York 1997".

Je suis tombée amoureuse de ce film et de Snake Plissken.

Imaginez vous, à 12 ans, un homme borgne(bon là, dis comme ça, c'est pas sexy), musclé, avec une gueule d'ange, un serpent tatoué sur le ventre, à qui on la raconte pas! Je n'en pouvais plus!!!

Sur les 6 diffusions de ce filmsur canal+, j'en ai vu 3 (les 3 dont les horaires étaient compatibles avec mon âge de l'époque!), puis les redifs sur M6, puis quand on a eu un magnétoscope, je l'ai enregistré sur deux cassettes différentes (pour pas que la bande ne s'abîme, je sais je suis une grande malade!), puis ensuite j'ai acheté la VHS et maintenant j'ai le DVD.

Et à chaque rediffusion, je le regarde avec plaisir.

Le plaisir du film que l'on connaît par coeur mais que l'on revoit toujours avec plaisir en sachant que l'on va passer un bon moment.

Donc, je voulais être dans les premiers à voir ce merveilleux film (je n'en doutais pas une seconde, y'avais John (oui, je sais john, tu peux me piétiner si tu le souhaites!) et Snake (fais de moi ce que tu veux, snake, mais garde ton bandeau...)

Nous étions une trentaine dans la salle à l'UGC cinécité du forum des halles, après les pubs, la pénombre s'est installé dans la salle.

Et le générique a commencé.....

Un sursaut collectif a eu lieu et nous avons été plusieurs à dire "mon dieu, il a repris le générique!"

A ce moment précis, j'ai eu pour l'unique fois de ma vie, la sensation de faire partie d'une communauté cinématographique.

LA COMMUNAUTE DES ADORATEURS DE SNAKE PLISSKEN!

Bon, je vous rassure, ça n'a pas duré, parce que nous pouvons le dire , Los angeles 2013 est un nanar.
Certains trouverons cela super kitsch, mais pas moi, Snake méritait mieux!
John Carpenter a voulu transposer basiquement un film unique (New York 1997) dans une autre ville sans aucune autre forme de procés.

Tout y est identique mais en moins bien:

Le président des états unis :mais Donald Pleasence est mille fois meilleur que Cliff Robertson

Le gars qui envoie Snake à l'abbatoir: mais peut on réélement remplacer lee van Cleef

Le taxi devient un guide des maisons de stars

L'ancien complice de Snake (brain) devient un transexuel interprété par Pam Grier.

Le combat de catch devient .............un match de basket!(n'importe quoi!)

et le duc de New york (Isaac Hayes) devient un Che Guevara de pacotille (cuervo Jones).

Alors que New York était représenté d'une façon magnifique et réaliste, avec une dominante de noir et de gris, rajoutant à l'ambiance oppressante du film, on nous y oppose un Los angeles de pacotille tout rouge (on se croirait dans Ghost of Mars, autre nanar de john, mais pourquoi fais tu cela, hein? Pourquoi?) avec des décors tout pourri, on voit que c'est faux.

Et des trucages merdiques (Snake qui fait du surf sur une vague en image de synthèse!)

pourtant, il ya des bonnes choses, comme la clinique de chirurgie esthétique et la fin qui est excellente.

Puis, il ya Snake.

On dirait qu'il a rajeuni de 10 ans par rapport au premier film (par quel miracle?) et Kurt Russel est toujours aussi excellent dans son rôle.

C'est vraiment dommage!
On dirait que John Carpenter brocarde lui même son oeuvre, il y a eu los angeles 2013, puis ghost of mars, puis le remake de fog (dont il a validé le scénario, rien que de dire cela, ça m'énerve, en plus il le dit lui-même; c'est pour le fric!).

Pourtant, il est capable de faire Halloween, l'antre de la folie, the thing, assaut sur le central 13, cigarettes burns (la fin absolue du monde).

John, reprends toi et fais nous un bon film, je t'en conjure, tes nombreux fans le mérite.

Et oublie Snake, de toute façon, kurt Russel est trop vieux maintenant.....

musiques écoutées pendant la rédaction de cet article:

Crowded House: the weather with you
John Carpenter: main theme new york 1997
Depeche mode: enjoy the silence
                      never let me down again